L’engouement actuel pour l’hydrogène a quelque chose d’étonnant. Sa combustion, sous quelque forme que ce soit, ne génère pas de dioxyde de carbone (CO2), le principal agent des changements climatiques. Pour autant, ce n’est pas une source d’énergie, puisqu’il n’y a (pratiquement) pas d’hydrogène à l’état naturel sur la planète. Il pourrait devenir un vecteur d’énergie, comme l’électricité, mais plus facile à stocker et il permettrait donc de s’affranchir de certaines limites des énergies éolienne et solaire, à savoir leur variabilité et leur caractère non pilotable. De plus, la possibilité de stocker l’hydrogène simplifierait grandement l’autonomie des véhicules de toutes sortes, et serait donc la clé d’une mobilité décarbonée. Faisons donc le point sur ses usages, les bons … et les moins bons.
L’hydrogène pourra aussi permettre de transférer les énergies renouvelables de zones très ensoleillées et/ou venteuses vers des régions de forte demande. Ce transport pourrait s’effectuer en partie sous forme de gaz hydrogène dans des pipelines, par exemple entre la péninsule ibérique et la France, ou entre l’Afrique du Nord et l’Europe, et en partie sous forme d’ammoniac dans des navires et des pipelines.