Les Français pensent avoir une trentaine d'objets électroniques chez eux, en réalité ils en possèdent près d'une centaine. Et 1 sur 3 ne sont jamais utilisés. Un gaspillage qui coûte cher à la planète.

Avons-nous vraiment besoin de tous ces biens? Et avons-nous conscience d’en avoir autant? La réponse est non. Pour le prouver, l’Ademe a inspecté 21 foyers pendant sept mois pour compter les objets et déterminer leur utilité. Des professionnels de l’organisation et du rangement ont ensuite aidé les participants à trier et désencombrer. La principale mission de ces “home-organisers”: insuffler les bonnes pratiques de consommation. 

Donner, vendre ou réparer plutôt que de jeter

A la place, on peut donner à des associations ou des entreprises d’insertion. Ou revendre sur les plateformes en ligne comme, par exemple, leboncoin ou Vinted. Ou encore réparer. Donner une seconde vie à un bien participe à “l’économie circulaire”, une nouvelle manière de produire et de consommer. Au lieu de jeter un objet en fin d’usage, mieux vaut, pour la planète, le réparer ou le recycler. 

Ce grand ménage de printemps a aussi mis de l’ordre dans les idées. 86% des contributeurs considèrent aujourd’hui que “stocker des objets qu’ils n’utilisent pas est une forme de gaspillage, contre 69 % pour la moyenne des Français”. Près de la moitié réfléchissent maintenant avant d’acheter neuf. Et tous s’engagent à se fier à la solidité et à la durée de vie des produits lors d’un nouvel achat.  

Acheter des objets de qualité permet en effet de les garder plus longtemps. Une bonne chose pour l’environnement car pour les fabriquer, il faut exploiter des ressources qui se raréfient. L’extraction de ces matériaux rares pose problèmes. L’Ademe donne l’exemple d’un smartphone: “Pour récolter quelques grammes de minerais nécessaires à la fabrication de la puce, il faut excaver 200 kg de matières”.